Seizième cours: ces turbulences m'impressionnent toujours

Publié le par pourquoivoler

Le 11-02-11

SEIZIEME COURS (30 min)
TOURS DE PISTE ET TURBULENCES

Aujourd'hui, lorsque j'arrive au terrain, il y a un virus devant le hangar Smile. 24 de finesse à ce que l'on m'explique. L'ULM a de la gueule avec sa grande envergure. Peu de temps après que je sois arrivé, le pilote se prépare à partir, démarre et va s'aligner en bout de 34. Il décolle et commence un grand virage à main gauche pour s'aligner sur nous et passer juste au dessus du hangar en pleine accélération.

Je me prépare à mon tour et sort la machine. Gérald me dit que le vent n'est pas comme il l'aurait voulu et que s'il l'avait été, j'aurais volé tout seul. On repart donc pour une nouvelle série de tours de piste. Décollage en 16 avec vent de travers. Ca turbule pas mal et je me mets rapidement (trop) en virage pour me mettre face au vent. Première erreur: virage trop bas et encore dans les rouleaux alors qu'il me suffisait de monter un peu plus haut avant de tourner pour passer la couche turbulente.

Je continue donc en vent arrière mais toujours trop bas pour pouvoir rejoindre la piste en cas de problème. Deuxième erreur. Approche correcte, arrondi aussi mais après avoir touché un peu fort et surtout un peu vite à cause du vent de travers, j'oublie de refermer l'incidence et la machine rebondit. Troisième erreur.

Je remets les gaz et profite de la montée pour faire le point. C'est la fin de la semaine, la fatigue accumulée et la pression du boulot n'aident pas. En plus, je commence à réaliser que dans peu de temps maintenant, je serai lâché et ça rajoute une dose de stress à tout le reste donc j'essaie de me détendre, faire le vide dans ma tête et de voler comme j'en ai l'habitude, sans me presser et tranquillement.

Sur ce deuxième tour de piste, je monte tout droit beaucoup plus longtemps et passe la couche turbulente. C'était donc bien une mauvaise appréciation des conditions de ma part. Ensuite, vent arrière à hauteur correcte, étape de base et finale comme il faut pour terminer par un atterrissage parfait. Et on repart de nouveau pour d'autres tours de piste. Au bout d'un certain nombre (j'ai perdu le compte), Gérald me dit de faire la branche vent arrière un peu plus haut que d'habitude jusqu'en étape de base. Je m'attendais à ce qu'il me demande de faire une approche en PTS mais arrivé en étape de base, il prend les câbles et fait piquer la machine jusqu'à une vingtaine de mètres du sol. Impressionnant! Et il me dit : "maintenant tu le reprends et tu te poses au moteur". Un peu destabilisé par la descente rapide et par le changement de hauteur, j'ai perdu mes repères. Je fais donc ma finale au moteur mais fais mon arrondi une vingtaine de centimètres trop haut d'après Gérald et je reste en l'air un peu trop longtemps du coup avant de toucher pour pouvoir remettre les gaz et être sûr de pouvoir redécoller sur ce qu'il reste des 240 mètres de la piste. Donc je freine et je repars m'aligner. On décolle de nouveau et Gérald me dit qu'il reste un peu plus de 5 minutes pour terminer la demi-heure donc que je peux aller où je veux. J'en profite donc pour mettre cap au nord-ouest car c'est un coin que je connais mal et profite du paysage de cette fin d'après-midi. Un vol de palombes nous passe en dessous et Gérald me dit de me décaler pour éviter un coup de fusil d'un éventuel chasseur mécontent.

Finalement, on va tourner au dessus du lycée de Garaison que je ne connaissais que de nom et on rentre au terrain. Dernier atterrissage parfait. Il ne me reste plus qu'à rentrer tranquillement au hangar.

Ca sera tout pour aujourd'hui.

A SUIVRE...

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