Souvenirs, souvenirs...!

Publié le par pourquoivoler

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un avion ou tout au moins un objet volant qui évoluait quelque part dans ma tête.

 

Les souvenirs les plus lointains remontent avant mes cinq ans quand je regardais mon père fabriquer ses modèles réduits d’avion radiocommandés. Je n’y comprenais rien bien entendu mais la simple perspective d’arriver à fabriquer un objet qui puisse s’envoler dans les airs me paraissait fascinant. C’est aussi à cette époque-là que j’ai commencé à entrer en contact avec les lois de l’aérodynamique en accrochant des bouts de papiers à la ficelle de mon cerf-volant pour le voir prendre son envol et monter doucement le long du fil pour aller rejoindre l’assemblage de baguettes de bois et de toile qui volait à quelques mètres au-dessus de ma tête.

Un peu plus tard, je me souviens avoir accompagné mon père sur les aires de décollage de parapente pas très loin de la maison ou encore sur le bord des pistes de l’aéroclub pour aller discuter avec les personnes du club de vol à voile, ou même encore sur les bords de la piste d’un aéroport du sud-ouest de la France où mon père allait en mobylette passer ses mercredi après-midi à regarder décoller et atterrir les avions de ligne. Il n’était pas pilote lui-même  mais je l’ai toujours vu fasciné par tout ce qui touche, de près ou de loin, à ce qui vole.

concorde-avion-vol-air-france-.jpgPour mes sept ans, j’ai reçu une enveloppe avec une demi-feuille de papier à dessin à l’intérieur. Sur le côté pile, apparaissait un dessin fait à la main et colorié aux crayons de couleur d’un Concorde en plein vol sur un fond de ciel bleu où se perdait un nuage ou deux. Et sur le côté face, outre les souhaits habituels aux anniversaires,  l’intitulé de mon cadeau : un bon pour une visite du spécimen du Concorde exposé sur un des parkings de la société Airbus près des hangars de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. J’allais enfin pouvoir voir en vrai cet avion dont j’avais le cockpit en poster dans ma chambre et que j’avais vu atterrir et décoller une fois lors d’une escale à l’aéroport de Biarritz à je ne sais plus quelle occasion. De cette visite, je ne me souviens pas de grand-chose des explications prodiguées par la personne qui nous servait de guide. J’étais bien plus occupé à regarder par le mini hublot qui donnait sur la grande aile delta et à me perdre dans l’immensité du fauteuil en cuir sur lequel je m’étais assis. Je connaissais déjà le nom d’André Turcat et à ce moment-là, c’était décidé : je serai pilote de ligne.

 J’ai eu ce rêve comme bon nombre d’enfants de cet âge à la différence près que je l’ai gardé pendant de nombreuses 0fff8520années sans même vouloir envisager une autre possibilité pour mon futur métier. J’ai toujours (en toute modestie) eu quelques facilités à l’école et la somme de travail avec laquelle on me menaçait chaque fois que je parlais de mon projet ne me faisait pas peur. La suite allait me prouver que je me surestimais largement mais ceci est une autre histoire !

Par la suite, j’ai eu l’occasion de suivre de près le projet et la réalisation du voyage commémoratif de l’épopée de l’Aéropostale par Patrick Baudry, Patrick Fourtick et Franklin Devaux. J’étais sur la piste des usines Latécoère de Montaudran (maintenant fermées) pour assister au décollage après avoir pu monter dans le Catalina et m’être assis en place gauche et posé mes mains sur le manche.

 

Mais finalement à part un aller Toulouse-Paris lorsque j’avais sept ans et quelques tours de piste en place arrière dans un Rallye de club où l’instructeur m’avait invité, je n’avais pas vraiment eu de vrai contact « physique » avec les avions si ce n’est dans mes rêves où je m’imaginais étant un de ces héros que j’admirais, bravant les éléments et revenant me poser comme une fleur d’un air blasé et flegmatique avec lequel je pensais démontrer la facilité de l’exercice… un rêve quoi !

Ensuite, lors de mes seize ans, je me suis inscrit à mon lycée aux cours de préparation au Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA) avec en arrière-pensée de pouvoir profiter des bourses que ce brevet permettait à son titulaire d’obtenir pour passer son brevet de pilote de planeur ou d’avion. Je l’obtins haut la main et profitais au passage d’un baptême de l’air en planeur en place avant. Quinze petites minutes  où je n’ai pas pu réellement apprécier les possibilités du planeur puisque les conditions aérologiques étaient assez peu intéressantes ce jour-là mais j’ai pu réellement apprécier le silence de la machine avec juste le sifflement du vent dans les ailes et la sensation d’atterrir les fesses sur le sol tellement le planeur est bas.

 

Si on regarde les choses de manière objective, j’avais tout pour mener mon projet à bien. La motivation était là, j’avais réussi à avoir la possibilité de profiter de bourses pour apprendre à piloter, ma famille était d’accord pour me soutenir dans ce projet… Alors que s’est-il passé ? Pourquoi ne suis-je pas arrivé au bout ?

Vous en avez peut-être déjà une petite idée mais je développerai tout ça dans un prochain article si cela vous intéresse.

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