Sixième cours et première navigation

Publié le par pourquoivoler

Le 08-01-2011

SIXIEME COURS (35 mn)
PREMIERE NAVIGATION

Aujourd'hui, ça fait déjà quatre jours que je n'ai pas volé. D'abord parce que mon instructeur trouvait que les cours étaient trop rapprochés et puis à cause de la météo. Mais aujourd'hui, ça a l'air de bien se présenter.

Je profite qu'on soit samedi pour arriver un peu plus tôt au terrain et on commence par un peu de théorie sur les classifications de l'espace aérien civil et militaire puis on dérive sur le couloir militaire qui passe à quelques dizaines de kilomètres du terrain.

Puis après presque une heure de théorie, où on a commencé à aborder le thème de la navigation, Gérald doit aller faire une course et me demande de faire la prévol de la machine. Je lui rappelle que je ne sais faire que celle de l'aile donc il m'accompagnera en revenant pour le reste.

Je sors donc la machine et la descend du chariot. Puis, je fais la prévol de l'aile comme je l'ai apprise quelques semaines plus tôt. Ensuite, je regarde le chariot et le moteur en essayant d'imaginer tout ce qu'il y a à vérifier. (tubes, boulons, soudures, sièges, fixations moteur, niveaux, état de l'hélice...) et je termine en enfilant la combinaison au moment où Gérald revient.

Au programme aujourd'hui: première navigation vers Boulogne sur Gesse et le lac de la Gimone où il y a une autre piste ULM.

Je démarre le moteur, m'installe et je pars m'aligner sur la 16 tout en faisant les actions vitales. Un essai moteur au point fixe et on décolle. Il y a déjà quelques turbulences mais on monte assez vite en faisant un tour de piste le temps de vérifier que tout marche bien.

Très vite en montant, on passe la couche d'inversion et on se retrouve dans de l'air beaucoup plus calme et surtout beaucoup plus chaud avec un vent de sud-est assez fort.

Le passage de la couche d'inversion et assez turbulent. On vérifie ensuite que tout fonctionne normalement et on prend le cap 030 vers le lac que l'on peut déjà apercevoir à une trentaine de kilomètres. Arrivés au niveau du couloir militaire,  on monte un peu pour passer au dessus (3300 ft) et on continue. Le vend de sud-est est assez for mais régulier ce qui fait qu'on vole un peu en crabe.

On arrive ensuite au dessus du lac et on commence à descendre car la piste est de l'autre côté. On voit le fond du lac par transparence et les derniers rayons du soleil donnent une lumière assez spéciale.

On fait un passage à la verticale du terrain. La manche à air pend mais on sent bien que le vent est présent à quelques mètres du sol. On va avoir une approche avec le vent dans le dos car la piste a les locaux à un bout et le lac à l'autre bout.

On rentre en vent arrière et ça commence à remuer sacrément. Virage et passage en base, ça remue de plus en plus fort et Gérald m'accompagne avec les câbles pour le dernier virage et l'atterrissage.

J'arrête la machine devant le mobilhome en bout de piste et on va dire bonjour. Rapides présentations et on repart. Je redémarre et m'aligne. Il n'y a pas de vent du tout au niveau du sol.

On décolle et on dégage tout de suite sur la droite pour éviter de risquer une panne moteur au dessus du lac et on monte de nouveau. On traverse le lac et on retrouve la ligne haute-tension qui passe juste à côté de notre terrain donc la navigation devrait être facile. On est à 550 mètres environ au dessus de notre terrain de départ et à 750 m environ au dessus du sol.

Au bout d'un moment, Gérald me dit d'obliquer vers la gauche pour prolonger un peu le vol. En quelques minutes, j'ai perdu de vue ma ligne haute-tension. Je sais où je suis par rapport aux repères "lointains" mais en local, je ne sais plus trop surtout que ce terrain est dans un coin que je ne connais pas particulièrement. Je sais qu'il y a un silo à céréales pas loin et un grand bâtiment avec une toit de cellules photovoltaïques mais je ne les vois pas encore. Je passe bien cinq minutes à essayer de me repérer. Je sais que le terrain doit être sur un des deux coteaux que j'ai sous les pieds mais je ne sais pas lequel ni à quel endroit.

Dans le casque, j'entends Gérald qui me demande si je sais où est son terrain et je retrouve mon silo au même moment et donc le hangar et la piste. Je lui dis donc que oui tout en lui avouant que je viens juste de le retrouver et que ça faisait bien cinq minutes que je le cherchais.

On est toujours à plus de 500 m sol quand j'intègre la vent arrière. Gérald me dit d'essayer de me poser d'un coup et ajoute qu'il y a des chances pour que je doive faire un deuxième tour de piste. Je mets mon moteur au ralenti et je commence à descendre en tirant un peu sur la barre pour perdre de l'altitude un peu plus vite.

Je fais un circuit un peu plus long que d"habitude pour avoir le temps de descendre assez pour me poser d'un coup. Le virage est négocié au ralenti toujours et je continue à descendre sur ma branche de base. Dernier virage et on repasse la couche d'inversion. En palier on la voyait nettement car elle bloquait la brume en dessous. On retrouve les turbulences et les températures froides.

La finale toujours au ralenti et avec le vente de face, je me retrouve presque trop court. Je remets à peine un peu de moteur pour rentrer dans les turbulences et je le recoupe de nouveau pour atterrir tranquillement et revenir devant le hangar.

J'arrête le moteur et on descend. Ma première navigation est terminée. En tout 35 minutes de vol environ, deux décollages et deux atterrissages dont un sur une autre base. Je suis content, ça commence à rentrer.

Je rentre la machine et Gérald me montre comment faire une prévol complète. Ca sera tout pour aujourd'hui.

A SUIVRE...

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